Ecriture en cours d'inachevement ...
Il n'y a rien à gagner.
RIEN !
Et c'est TOUT !
Point de croix ici,
neige
vierge.
J'ai pris quelques objets au dernier refuge,
des trucs, des mots...
J'ai pris le nécessaire.
C'est dingue le nécessaire,
ça pèse un mort.
J'ai pris la route enfin.
Me voilà présent.
je grimpe,
j'ascensionne
parfois je fixe
l'idée,
à mon insu.
l'air, lui, circule encore.
Byzance en sucre sous la pluie.
Parfois je glisse
et la brume dans le vent, stagne.
Une incroyable stagnation
difficile à décrire.
Idem : Le Yeti.
Une décriture s'impose.
Un flux obsolète.
Si la brume demeure la brume,
Si la route ne supporte pas les choses,
Quelle idée de partir le dernier jour !
Il n' y a pas...
Il n' y a pas ...
La cuisine, vaste, sujet.
Entre.
Fais comme chez toi.
Rien à cacher.
La peau brûle pourtant il n'y a rien...
Refaire un nuage,
tous ces coquelicots.
.
HORIZONS
L'homme de la berge.
Ne suis-je pas de taille
à résister à l'extraordinaire
courant d'immobilité
que me procure le cadran
de cette montre qui ne montre rien ?
Assis sur la roche
face à une masse brune et mobile
se déplaçant vers l'horizon
j'ai la sensation d'un mouvement intérieur
et le désir de ne pas en être l'auteur.
Au large,le navire.
Au fond règne
le froid et l'obscur
des animaux blancs.
Imperceptible coup de vent dans les voiles.
Passager officiel ou clandestin
que faire d'autre ?
Explorer le vaisseau,
de la salle des machines à la plus haute passerelle.
Horizon,
ligne,
limite,
texte à large base dont le tranchant s'est marié au vide.
Je ne peux aujourd'hui rien garantir,
pas même le naufrage.
Je sais seulement
depuis notre rencontre
qu'il y aura toujours cette distance,
que nombre de nos signes resteront incompris.
Terre ferme.
Haute mer.
Peu importe la falaise.
A bord.
Des semaines enfermé dans la cabine.
Quelques feuilles volantes capturées à mains nues,
provisoirement assemblées.
Frissons dûs à la hauteur,
à la fascination,
au flot continu de volontaires qui,
en bas,
s'empressent de faire tourner la grande roue.
L'homme du large.
Je regardais la terre,
mais ne sentais pas l'émotion du sol.
Cap sur l'avenir.
Nous manoeuvrions,
quand je vis la silhouette, debout sur les rochers.
Elle faisait de grands gestes.
Je pris ma longue-vue,
regardais longtemps.
Cet homme ne m'est pas inconnu.
J'appelais un vieux matelot, malin et brave,
et lui demandais s'il le connaissait.
Il prit l'instrument, l'ajusta à son regard
et très vite me le rendit en souriant.
- C'est vous, dit-il. Qui voulez-vous que ce soit d'autre ?
Au coeur de la tempête.
Le poisson est projeté sur la coque.
Assommé il flotte entre la vie et la mort.
Le navire s'enfonce dans l'obscurité.
Au dessus, un spectateur involontaire.
- Pourquoi ces ailes ? se demande l'oiseau.
Eclair en plein orage.
Plus tard.
Le calme des éléments.
Paume au ciel,
j'offre et je reçois.
M'endormir sans arrière pensées,
momentanément libre et reposé.
Sur mon passage,
la nuit s'illumine de lucioles,
j'ai embarqué sans le vouloir,
il y aura donc fête et joie jusqu'au matin !
Fête.
Joie.
Jusqu'au matin.
Bourgeons
Les phrases ricocheront à la surface,
plusieurs nuits,
éloignées du matin.
Déambulation.
Au rond-point de l'oeil
les anciens chemins.
Echecs ou simples virages ?
Voir la courbe en frémissant
avec l'immense joie d'être là
.
Encore là.